Addiction au jeu

La dépendance au jeu

L'addiction au jeu a de nombreux effets pervers. Aujourd'hui, alors que les jeux d'argent sont à portée de souris, elle fait plus que jamais des ravages. Que l'on soit un joueur pathologique ou proche d'un joueur, il convient donc de faire preuve de prudence et de ne pas hésiter à prendre des mesures dès l'apparition des premiers signes de dépendance.

Comment reconnaitre l’addiction au jeu ?

Un joueur pathologique n'est pas capable de se contrôler. Il perd de plus en plus d'argent et les conséquences négatives de son addiction ne le poussent pas à arrêter de jouer ou à limiter les pertes. Le jeu prend toute la place dans sa vie, au détriment de son travail, de sa vie de famille et de sa vie sociale. Le jeu pathologique n'est pas seulement dangereux pour le joueur : il l'est aussi pour son entourage, qui se sent complètement impuissant et ne sait pas comment réagir. Cela entraine bien souvent une vraie souffrance, ainsi que des situations catastrophiques.

Le site SOS Joueurs propose un questionnaire qui permet de détecter l'addiction. Si vous vous sentez dépendant ou si vous avez des doutes sur votre capacité à vous maitriser, n'hésitez pas à faire le test. Vous en trouverez un similaire sur l'excellent site Evalujeu.fr, qui a été conçu par l'ARJEL, l'autorité française de régulation des jeux d'argent en ligne. Parmi les signes qui ne trompent pas : le sentiment de manque quand on ne joue pas, le fait d'augmenter les mises alors que l'on ne fait que perdre, l'incapacité à s'arrêter de jouer, même quand on le veut vraiment, le fait de commettre des actes illégaux pour rembourser des dettes de jeu ou de dissimuler à son entourage les sommes mises en jeu et le temps passé sur les casinos en ligne. Notez toutefois que ces tests ne peuvent pas remplacer l'avis d'un spécialiste.

Traiter l'addiction au jeu

Sur les sites SOSJoueurs.org et Evaluejeu.fr, vous trouverez une liste des aides disponibles et un annuaire des organismes d'aides. Il y a, tout d'abord, la permanence téléphonique de SOS Joueurs, qu'il ne faut pas hésiter à contacter quand on a besoin d'un soutien ou d'informations. Au bout du fil, une équipe de psychologues spécialisés, soumis au secret professionnel. Vous pouvez les joindre au 09 69 39 55 12.

Il existe également un centre de traitement, qui soigne les joueurs pathologiques par le biais d'entretiens de suivi individuel et de couple, et de groupes de paroles et d'entraide. Pour les cas les plus lourds, où la dépendance s'accompagne de délits, il faut s'adresser à la permanence juridique de SOS Joueurs. Un avocat spécialiste de l'addiction au jeu répond à toutes vos questions. L'accompagnement peut aussi être d'ordre social, notamment pour les familles se retrouvant en difficulté financière.

Les limitations de jeu : un outil bien utile

Attention danger

Certains sites permettent de paramétrer certaines limitations. N'hésitez pas à user et à abuser de ce système, ou d'en mettre en place un vous-même, au cas où votre casino n'en proposerait pas. Vous pouvez ainsi limiter le montant et la fréquence de vos dépôts ou de vos mises. Le seuil de retrait automatique est également bien pratique pour ne pas vider un compte à vitesse grand V. Le principe ? A partir d'un certain montant, une partie du solde de votre compte joueur est automatiquement versée sur votre compte bancaire.

La mesure ultime pour lutter contre l'addition : la procédure d'auto-exclusion des jeux

En France, il est possible de se faire interdire soi-même des jeux d'argent. Cette mesure est tout à fait confidentielle. Attention, elle n'est valable que sur le territoire national. Cela signifie que vous ne pourrez pas entrer dans un casino français ou jouer sur un site de paris hippiques ou de poker en ligne français. En revanche, il vous sera possible de vous inscrire chez un opérateur étranger, qui n'applique pas la législation française. Si vous êtes un adepte des casinos en ligne, redoublez donc de vigilance. L'exclusion dure trois ans, délai pendant lequel il est absolument impossible de la lever. La démarche s'effectue auprès du Ministère de l'Intérieur.